Anthony reviewed Salamalecs by Antonythasan Jesuthasan
Salamalecs
4 stars
C'est dans le cadre d'une opération « Masse critique » de Babelio que j'ai reçu ce drôle d'objet qu'est Salamalecs. J'ai mis quelques secondes à comprendre la malice. Sans trop en dévoiler, la forme de l'ouvrage colle au récit, scindé en deux parties d'une même histoire, car il « n'en existe qu'une en ce monde ». Du sans-papiers qui tente d'obtenir le sésame, nous retiendrons l'attente, la violence, les vies cachées, exploitées ; mais aussi, heureusement, la solidarité. De la vie antérieure à l'arrivée sur le sol français, nous serons plongés dans la violence du Sri Lanka. Une violence dont le récit – peut-être celui du réfugié qui veut justifier sa demande de visa – ne fait aucune concession. Le style de l'auteur ne prend aucun détour. Il est cru, honnête, ne cherche pas à satisfaire mes attentes de lecteur. Minimaliste et factuel, la narration nous incite à croire à …
C'est dans le cadre d'une opération « Masse critique » de Babelio que j'ai reçu ce drôle d'objet qu'est Salamalecs. J'ai mis quelques secondes à comprendre la malice. Sans trop en dévoiler, la forme de l'ouvrage colle au récit, scindé en deux parties d'une même histoire, car il « n'en existe qu'une en ce monde ». Du sans-papiers qui tente d'obtenir le sésame, nous retiendrons l'attente, la violence, les vies cachées, exploitées ; mais aussi, heureusement, la solidarité. De la vie antérieure à l'arrivée sur le sol français, nous serons plongés dans la violence du Sri Lanka. Une violence dont le récit – peut-être celui du réfugié qui veut justifier sa demande de visa – ne fait aucune concession. Le style de l'auteur ne prend aucun détour. Il est cru, honnête, ne cherche pas à satisfaire mes attentes de lecteur. Minimaliste et factuel, la narration nous incite à croire à un simple récit autobiographique. Ce n'est pas à proprement parler le cas, bien que l'auteur ait nourri le livre de sa propre expérience de réfugié. Si je suis resté sur ma faim sur le plan littéraire, les éditions Zulma – c'est ma huitième lecture chez eux – ont encore une fois enrichi mon regard sur le monde. Ici, nous ne sortons pas indemnes de la violence qui, parfois insoutenable, colle aux personnages, et ce partout, sans frontière géographique. Un récit universel qui, malheureusement, ne fait que révéler une seule et même histoire : le récit de celles et ceux qui fuient l'horreur et cherchent simplement à vivre plus sereinement.